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The three musketeers

Ken Ludwig

102 pages
Samuel French - 2008 - États-Unis
Pièce de thêatre

Intérêt: **

 

 

Cette pièce constitue l’une des multiples adaptations théâtrales des Trois mousquetaires (voir une liste complète des pièces inspirées directement ou indirectement par ce roman).

Elle est due à la plume de l’américain Ken Ludwig, auteur de nombreuses pièces dont plusieurs adaptations de romans très connus (Murder on the Orient Express, Treasure Island, Baskerville: A Sherlock Holmes Mystery, The Adventures of Tom Sawyer). Elle est conçue pour être jouée par huit hommes  et quatre femmes (dont deux hommes et deux femmes jouant plusieurs rôles).

Cette adaptation en deux actes couvre l’ensemble du roman de Dumas, mais de façon très inégale forcément, vu la longueur de celui-ci. L’action suit en fait de près celle du livre jusqu’à l’épisode des ferrets de la reine inclus. De grands passages comme le siège de La Rochelle disparaissent complètement. La fin du roman est profondément modifiée de façon à pouvoir en donner un condensé express avec la mort de Constance et Milady. Le ton adopté est résolument humoristique.

La principale innovation par rapport au texte de Dumas tient à l’ajout d’un personnage important : une jeune sœur de d’Artagnan prénommée Sabine. Tout aussi entrainée au maniement des armes que lui, elle l’accompagne à Paris où ses parents l’envoient étudier dans un couvent. Mais la jeune fille ne l’entend pas ainsi… Pendant le voyage vers la capitale, afin de ne pas attirer l’attention, elle s’habille en homme et se fait passer pour le valet de son frère, sous le nom de… Planchet. Cette adjonction inattendue d’une sœur fonctionne bien et se révèle très amusante. On peut regretter, en fait, que Sabine ne joue pas un rôle plus important tout au long de l’histoire.

Menée à un rythme d’enfer, la pièce accumule les gags. L’auteur s’amuse fréquemment à déjouer les attentes des spectateurs. Quand, soupçonnant un vin empoisonné, d’Artagnan oblige un aubergiste à en boire, il ne se passe rien, à la surprise générale (enfin, dans un premier temps). Quand d’Artagnan rapporte à la reine les ferrets de diamants, il en manque toujours deux, parce que les deux diamants ajoutés par Buckingham se sont dessertis et sont tombés au fond de la poche du futur mousquetaire. L’auteur remplace le cheval jaune du père de d’Artagnan par un vieux chapeau défoncé qui fait la honte du jeune homme… Enfin, certains dialogues sont parfaitement loufoques (voir extrait ci-dessous).

En définitive, cette pièce transpose le roman de façon tout à fait réjouissante.

 

Extrait de l’acte I, scène 4

TREVILLE. Aramis! Aramis, get in here! And bring your two reprobate friends in with you!

ARAMIS. Monsieur de Treville, let me explain.

TREVILLE. Explain? Why you'd better explain!

PORTHOS. Aramis, let me explain.

ARAMIS. I said I'll do it!

TREVILLE. And it better be good.

ARAMIS. Well, sir, it happened like this –

PORTHOS. There were four hundred of them! They had dogs, and guns, and some of the dogs had guns –

ARAMIS. Porthos.

TREVILLE. My three greatest musketeers, bested by the cardinal's guards.

ARAMIS. That's not exactly –

TREVILLE. Do you understand the humiliation I feel?

ARAMIS. Yes but –

TREVILLE. The shame the king himself is feeling?

ARAMIS. But if you'll –

TREVILLE. The sneers he has had to endure from the cardinal?

ARAMIS. May I please say something?!

TREVILLE. Wait. Where's Athos?

(PORTHOS and ARAMIS glance at each other.)

PORTHOS. Well, let's see, I think he's visiting his uncle –

ARAMIS. He's sick.

PORTHOS. His sick uncle. The poor old man has the plague –

ARAMIS. A cold –

PORTHOS. It's a form of the plague that starts as a cold. You begin by sneezing, then suddenly you're lying there dead as a mackerel.

TREVILLE. What are you talking about? Porthos, would you stop this tomfoolery? Now where's Athos?!

ATHOS. I'm right here.

(ATHOS walks in. He's gravely intelligent, full of shadows, with the courage of a lion, and more dangerous than the others. At the moment, however, he's badly wounded, and his right arm has a blood-soaked bandage on it.)

TREVILLE. My good man, you're hurt.

ATHOS. A flesh wound –

TREVILLE. Tell me what happened.

ARAMIS. We were ambushed by the cardinal's guards.

PORTHOS. They were angry about a little trick we pulled and they called for help. Eh?

ATHOS. Ow!

PORTHOS. Sorry.

ARAMIS. But we got the hat.

TREVILLE. Fetch my doctor and get this wound dressed properly. And next time tell me the truth from the beginning.

ARAMIS. Only God knows the truth and He keeps it a secret.

(As TREVILLE shoos the MUSKETEERS out the door, we see D'ARTAGNAN in the doorway, about to knock.)

D'ARTAGNAN. Oh, excuse me, sir. I-I have an appointment. They told me to come right up.

TREVILLE. Come in, come in. And lads, you did very well. I'm proud of you.

PORTHOS. (At the door.) Is that an apology?

TREVILLE. Get out.

PORTHOS. It sounded surprisingly like an apology to me.

TREVILLE. I said get out.

PORTHOS. And yet I didn't hear those magic words, "I'm sorry, Porthos" –

TREVILLE. Get out, get out, get out!

 


 

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