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Gideon’s angel

Clifford Beal

304 pages
Solaris - 2013 - Royaume-Uni
SF, Fantasy - Roman

Intérêt: *

 


Ce roman est un croisement entre une histoire classique de cape et d’épée et un récit fantastique. L’histoire se passe en 1653 à la fin de la guerre civile anglaise. Le héros, Richard Treadwell, appartient au camp royaliste qui a perdu la guerre, et voue une haine sans limite à Cromwell, le nouveau maître de l’Angleterre. Il a choisi l’exil et vit en France où il s’est mis au service du cardinal Mazarin. Un travail d’agent secret qui l’amène à fréquenter d’Artagnan, qui fait partie lui aussi des hommes du cardinal. Chargé par ce dernier d’une mission d’espionnage dans les milieux des exilés anglais, Richard retourne en Angleterre avec l’intention d’assassiner Cromwell, en contradiction formelle avec les ordres de Mazarin.

Treadwell découvre alors l’existence d’un complot monté contre Cromwell par des fanatiques adeptes de la magie noire. Celle-ci leur permet de conjurer l’aide de démons qui leur permettront de s’imposer à la tête du pays. Dès lors, Richard renverse complètement ses objectifs: il va s’efforcer de prévenir Cromwell du danger qui le guette, préférant encore sauver la vie du chef républicain plutôt que de voir l’Angleterre tomber sous la coupe de forces démoniaques. L’affaire se termine par un combat homérique entre les démons qui soutiennent les conjurés et un ange, un vrai, venu à la rescousse (c’est l’ange qui gagne).

Sans avoir le rôle principal, loin de là, d’Artagnan est très présent. Ses relations avec Richard sont ambiguës. A la base, ils sont camarades au sein des hommes de Mazarin. Mais la rébellion de Treadwell contre ce dernier, quand il cherche à assassiner Cromwell, change la donne: le cardinal charge d’Artagnan de ramener Richard à la raison, de gré ou de force. Les deux hommes en arrivent donc à s’affronter sans perdre leur estime réciproque. Les choses tournent mal, cependant, quand Richard demande à d’Artagnan, en tant qu’homme d’honneur, de mettre à l’abri en France sa maîtresse Marguerite, ce que le mousquetaire échoue à faire. Les deux hommes se retrouvent malgré tout ensemble dans l’ultime combat contre les forces du mal. Et d’Artagnan intervient finalement auprès de Cromwell en faveur de Richard.

Plutôt bien mené, avec un cadre historique bien rendu, le roman se lit agréablement. Sa dimension fantastique est inégalement réussie. L’existence d’un complot s’appuyant sur la magie noire n’a pas de mal à convaincre. En revanche, le combat final entre ange et démons bascule un peu dans le Grand-Guignol. Le personnage de d’Artagnan est plutôt bien campé.

Merci à Mihai-Bogdan Ciuca de m'avoir signalé ce texte.


Extrait du chapitre 15

I undid my cloak and threw it upon the work table.

"Billy, Billy Chard!" There was no reply. It was only then I saw the crumpled figure upon the floor. Billy was face down in the corner, his tangled brown locks glistening and wet.

"Bonsoir, Colonel."

I slowly turned around, towards the doorway. Lieutenant d'Artagnan stood just four paces away, his pistol levelled at me. I swore under my breath, mainly at my own stupidity in letting this all happen. "Did you have to kill him, you bastard."

D'Artagnan shook his head. "I brained him with the flat of my blade. The rascal has a skull like an ox. He'll live. Mind you, I should have killed him for catching me out in Exeter— taking my sword and my horse."

"And I should have killed you when I had the chance. Sometimes I take comradeship a little too seriously."

The young musketeer chuckled. "But Richard, that is why I have spared you. We have served together, and will again I am certain. But you must come back with me now, or else. Cromwell's army is closing on you."

"Thanks to you, monsieur." I slowly knelt near Billy to see that he still drew breath. He did. "You went straight to your ambassador to tell him the traitor Treadwell was here, didn't you? And he told John Thurloe, Cromwell's spymaster." I stood up again, my fingers slick with Billy's blood.

"We've had this conversation, Colonel. His Eminence has no wish for General Cromwell to come to harm and your little sojourn was never sanctioned by him. You expected me not to warn my ambassador that a rogue agent of the Cardinal was here? Don't you think it would have been far easier for me just to kill you? I am trying to save you." D'Artagnan took another step into the room. "Now, unbuckle your swordbelt, sit down in that chair, and be reasonable. I can reunite you with Marguerite shortly and we three can be off for the coast - with an escort from the ambassador's retinue."

I took a step towards him. "Where is Marguerite? Don't tell me you brought her here with you, you fool."

D'Artagnan pulled back slightly even as his arm shot forward, the hammer of his doglock clicking loudly. "Stand down, sir!"

I balled my fists until I could feel my nails cutting my palms. I had trusted him to keep her safe. "You trumped up Gascon peasant. Where is Marguerite? Where did you leave her?"

D'Artagnan inclined his head and narrowed his eyes. "Now, monsieur, my patience is truly at an end. Give me your word of honour to yield or I will blow your brains out here and now."


 

 

 

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