Sommaire  Tous les livres BD Expositions Musique Objets des mythes
Votre pastiche
Recherche



Three Musketeers

Tiffany Thayer

463 pages
1939 - États-Unis
Roman

Intérêt: *



Ce roman n'est rien d'autre qu'une réécriture pure et simple des Trois Mousquetaires de Dumas. Avec comme principale originalité de centrer une bonne partie de l'histoire sur Milady, plutôt que sur d'Artagnan.

Les premiers chapitres racontent ainsi comment Milady, jeune fille, séduit le prêtre du couvent où elle est pensionnaire, comment ils s'enfuient, comment elle est marquée par le bourreau, comment elle rencontre le comte de la Fère (futur Athos) et l'épouse, etc.. Rien d'autre qu'un récit direct de ce que le roman de Dumas racontait indirectement.

Après ces premiers chapitres, le livre retrouve la trame générale des Trois Mousquetaires: les ferrets de la Reine, le siège de La Rochelle, la captivité de Milady en Angleterre, son exécution...

L'autre caractéristique du livre est que Tiffany Thayer se pique d'érotisme - plutôt léger et discret comme on pouvait le pratiquer dans la littérature grand public dans les années 1930. Cela nous vaut de nombreuses allusions torrides au fait que Constance Bonacieux couche effectivement avec d'Artagnan et que la Reine fait de même avec Buckingham (à qui elle demande de lui administrer une fessée - sic). Il est également abondamment précisé que Milady couche avec absolument tout le monde: Buckingham, le prince Charles d'Angleterre et bien d'autres, avec de devenir la maîtresse de Richelieu!

Ces ébats mis à part, les deux versions des Mousquetaires se ressemblent beaucoup. La tonalité de celle de Thayer se veut plus "réaliste" et sombre que celle de Dumas. Milady est satanique à souhait - mais ce n'est pas une surprise. Le personnage de Buckingham est assez fouillé et réussi, présenté comme totalement égocentrique, vaniteux et mégalomane.

Pour le reste, Thayer surcharge le récit de Dumas d'innombrables fioritures d'une utilité douteuse. Un exemple parmi bien d'autres: quand, à la fin du récit, Milady retrouve Constance dans le couvent où elle va l'empoisonner, il apparaît que la malheureuse est en train d'être torturée par le père Joseph, âme damnée de Richelieu.

Plutôt longue et ennuyeuse, cette version des Trois Mousquetaires n'apporte décidément rien à l'original.

Extrait du chapitre 1 Milady - 1619

You can drown a witch - if you tie her hands and feet, put sulphur, nitre or turpentine on her tail and submerge her for an hour and ten minutes in boiling water!

You can rid the earth of a scoundrel - to make room for his successors - if your aim is good, your powder dry, the zodiac auspicious and God on your side.

But there was nothing anyone could do about Milady.

The vilest blonde on record - bar none - was the Countess de la Fère, alias Anne de Beuil, alias the Baroness de Sheffield, alias the Countess de Winter, née Charlotte Backson, and sometimes simply Milady Clarik... What a woman!

Just to try her legs, more as a girlish romp than a testimonial to downright maliciousness, she seduced a young priestling when she was sixteen. That was in the convent of the Benedictines of Templemar where she was a novitiate against her will. Most of them were there against their will, those brides of Christ in 1619. The difference between Charlotte and the rest was the strength of her will. The others had only enough resolution to languish somewhat. It takes imagination to be truly bored. So - while the days and nights were told off to all with an impartial hand - Charlotte's, still, were longer, duller, bleaker than the others. And, conversely, 'though the same Almighty hand had dispensed eyes and noses and other features there to all the nuns and nunlets unsparingly, ungrudgingly - the same moot number to each - Charlotte's had been put together so much more charmingly than any other set within the walls that she could have appeared no more singular, insular and apart from her sisters if her quota had been multiplied by six. Now, a woman with six noses is an abomination to think upon. But - mark you - not even such an ill-advised munificence as that would have amounted to could have separated this novice from those dogs more effectually than did her beauty... Charlotte stood out.

Her lips stood out. Her chin stood out... Yes, yes... Her confessor noticed them too. Like half-grown melons, hard and energetic. The temptation was to test their ripeness with the fingers.

 

 

 Sommaire  Tous les livres BD Expositions Musique Objets des mythes
Votre pastiche
Recherche