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Une aventure de M. d’Artagnan

Marc Aubourdin

16 pages
1944 - France
Nouvelle

Intérêt: 0

 

Ce degré zéro du plagiat ne mérite même pas vraiment son titre. D'Artagnan n'y joue pas, en effet, le premier rôle.

L'histoire est centrée sur le jeune Stéphane de Queireize, enfant d'origine inconnue adopté par une famille de petits seigneurs de Bourgogne. Jeune adulte, il sauve une jeune fille de grande famille d'une attaque de brigands et en tombe amoureux. Il la suit à Paris où il est confronté au prétendant officiel de la demoiselle, un seigneur puissant et sans scrupule.

Dans sa lutte, il reçoit l'aide de d'Artagnan, alors lieutenant des mousquetaires. D'Artagnan lui permet d'échapper aux traquenards et autres emprisonnements à la Bastille. Il éclaircit le mystère de la naissance de Stéphane qui se révèle, évidemment, être de grande famille et peut donc épouser sa belle.

Bref, il est difficile d'imaginer récit plus totalement dépourvu d'originalité que celui-ci...


Extrait du chapitre 5

Sitôt chez lui, Stéphane, comme il en avait l'habitude, mit son ami Savinien au courant de tout. Quand il eut terminé, il ajouta:

— Mlle de Massingy a beau dire, il est bien difficile de résister à la volonté d'un père, surtout, si comme je le suppose, de puissants intérêts sont en jeu. Quant à moi, comment pourrai-je lutter contre ce comte de Valendry qui est riche, commande un régiment, et a certainement de hauts et puissants protecteurs, alors que je ne suis qu'un simple garde, sans fortune, sans amis puissants, moi, qui en un mot ne suis que M. de RIEN.

— Allons, bon, s'écria Savinien, voilà ta folie qui te reprend, mais combien de fois faudra-t-il te répéter que puisque tu as l'amour de la belle, tu as dans ton jeu le principal atout, celui qui gagne toujours? Pour le reste, nous nous arrangerons. Tiens, j'ai une idée: je connais, moi, quelqu'un qui a lui aussi de puissants protecteurs, quelqu'un qui a su dénouer des affaires autrement compliquées que la tienne, quelqu'un à rien ni personne ne fait peur, et qui, s'il était nécessaire, entrerait à nouveau en lutte contre le cardinal plutôt que de renoncer à obliger un ami. Nous allons aller trouver mon ami d'Artagnan: il nous sera de bon conseil et au besoin nous aidera.

Un peu regaillardi par le petit discours de son ami, Stéphane se reprit à espérer et le soir même les deux amis se rendaient chez Ragueneau. Ils y trouvèrent naturellement le lieutenant aux mousquetaires, et tout de suite Savinien mit le Gascon au courant des embarras de son ami.

D'Artagnan écouta le jeune homme avec attention. A plusieurs reprises il hocha la tête, à d'autres un sourire narquois venait fleurir sur ses lèvres, et quand l'autre eut fini, après avoir réfléchi un court moment, il répondit:

— Diable! Eh bien! mes petits amis, vous n'y allez pas par demi-mesure! Rien que cela... éliminer Valendry, le neveu du duc de Saint-Arnoult, un des hommes les plus puissants du royaume!... Excusez du peu...

«Evidemment, ce n'est pas impossible en sachant s'y prendre, mais je vous préviens, ce sera dur, il y aura peut-être des coups à donner et à recevoir... Je sais, je sais, cela ne vous fait pas peur, à moi non plus, du reste; eh bien! nous les donnerons et nous les recevrons, mais foi de d'Artagnan, nous y parviendrons, il ferait beau voir que j'échoue dans une entreprise comme celle-là... Espérez, Stéphane, espérez, vous serez un jour le mari d'Armande de Massingy, c'est moi qui vous le dis.

— Et tu peux le croire, s'écria Savinien, le lieutenant d'Artagnan n'a jamais menti, aucune de ses entreprises n'a échoué.

 

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