Monte Cristo Complex in What’s become of Screwloose? and other inquiries
Ron Goulart
9 pages 1971 - États-Unis SF, Fantasy - Nouvelle
Intérêt: **
Cette très courte nouvelle de science-fiction se situe
en l’an 2031, dans un monde où l’homme s’en remet
totalement aux robots et autres androïdes pour
l’organisation de la vie quotidienne, depuis le
fonctionnement des administrations jusqu’aux tâches
domestiques.
Vincent Hawthorn, détective
psychiatre, est sollicité par la police pour identifier
le malfaiteur surnommé «le Démonteur» qui, tous les
jours vers 11 heures du matin, réduit en pièces
détachées tous les robots de lieux comme une cafétéria
ou un night-club automatisés.
Il constate que tous ces endroits sont situés juste en
face d’administrations particulièrement inefficaces –
quoique entièrement robotisées – et fait le raisonnement
suivant: quelqu’un arrivant à 9 heures du matin pour
effectuer une démarche serait normalement toujours dans
la salle d’attente vers 11 heures et donc sur le point
d’exploser. Au comble de la rage, n’étant même pas
encore au contact des robots de l’administration, il
pourrait se précipiter dehors et s’en prendre aux
premiers robots lui tombant sous la main.
Il suffit donc, pour trouver le coupable, d’identifier
une personne s’estimant victime de graves injustices de
la part de l’administration et éprouvant un violent
besoin de se venger. Une maladie que le détective
psychiatre baptise du nom de «syndrome de Monte-Cristo»…
L’enquête donne raison au détective: elle identifie un
certain Alfred Meskin, qui a subi quelques malheurs… Une
erreur de virgule dans un relevé informatique lui a valu
de recevoir 1/1000ème de son héritage familial; le
Bureau des Mariages a envoyé par erreur sa femme en
prison; le Bureau du Travail l’a envoyé travailler sur
Mars en tant que ramoneur, alors qu’il était moniteur de
golf…
Et c’est d’ailleurs pendant son exil sur Mars qu’il a
réussi à changer d’identité et à gagner beaucoup
d’argent. A peine revenu sur Terre, comme l’avait prévu
Hawthorn, il a tenté de se rendre dans les
administrations responsables de ses déboires pour se
venger et, en désespoir de cause, a attaqué les robots
qui passaient à sa portée.
Très enlevée et proprement hilarante, cette nouvelle de
Goulart, connu par ailleurs pour son abondante œuvre de
science-fiction, est une grande réussite.
Extrait
"Do you sense a pattern yet?"
"The violence, the scrawled word," said Hawthorn.
"There’s a strong flavor of revenge. And frustration."
"You think?"
"The location of the three places is significant," said
Hawthorn. "Always across the street from a government
office. What would frustrate you about those places?"
"The three in question, Legal Procedures Center,
Employment Complex and State Marriage Bureau, are among
the most difficult to deal with. There is a great deal
of circumlocution."
"Exactly," said Hawthorn. "If you set out to call on a
specific part of one of those buildings, say at nine in
the morning when they open their doors, by eleven how
far along would you be?"
"Not very. You'd still be in a pre-waiting room
probably. Or at best in one of the actual waiting
rooms." It's a painful fact that many androids simply
don't function as well as I do.
"Each of those three administration buildings is
staffed almost entirely by machines and androids," said
Hawthorn. "But if you went to one of them, bent on
revenge, chances are you wouldn't even get near an
android in your first couple of hours. You'd have to,
with a low patience quotient, rush out someplace else to
take out your frustration. To the nearest open android
joint."
"Usually right across the street."
"This," announced Hawthorn, "could be a Monte Cristo
complex."
"Meaning?"
"Somebody feels he's been wronged by a certain number
of government bureaus. Maybe he's even been sent away,
transported in a manner he thinks unjust. Dumped onto
one of the planet colonies. He returns, sets out to
revenge himself on those responsible for his troubles.
Like the Count of Monte Cristo did once he got the
dough. Except this guy can't even get at those he’s
after. He settles for substitutes."
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