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A diplomatic adventure
Ni suite, ni plagiat, ni remake des Trois mousquetaires, ce roman s’inscrit clairement dans la catégorie des hommages. Une catégorie un peu floue et subjective dans laquelle on trouve des livres qui sont complètement différents de ceux de Dumas mais qui contiennent des éléments forts, ponctuels, qui constituent des citations ou des clins d’œil appuyés à son œuvre. Dans cet ordre d’idées, on peut citer Room, A Portrait of the Artist as a Young Man, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise ou encore Les Effacés.
L’épisode « mousquetaire » intervient dans les circonstances suivantes. Un diplomate américain qui protège la fuite de la jeune femme se heurte au comte le Moyne, le diplomate français qui a perdu les documents compromettants. Furieux, ce dernier le provoque en duel mais l’Américain lui donne par inadvertance la carte de visite d’un de ses compatriotes, le capitaine Merton, qui se trouvait dans sa poche. Le lendemain, Merton reçoit la visite du baron la Garde et du colonel Saint-Pierre, les témoins de le Moyne. Ne comprenant rien à cette histoire, Merton leur explique qu’il y a erreur, qu’il n’a jamais rencontré le Moyne et qu’il ne sait rien de ce duel. Mais les témoins mettent en doute sa parole et attribuent son attitude à la lâcheté. Merton sort de ses gonds et déclare que, puisqu’on met son courage en doute, il se battra contre le Moyne et, dans un deuxième temps, contre le baron, un homme énorme et colérique, qui l’a insulté. Le deuxième témoin, le colonel, un homme petit et maniéré, commence alors à préparer le premier duel. Merton lui dit qu’en tant qu’Américain, ses armes de prédilection sont le fusil, le revolver ou à la rigueur le bowie-knife. Ce choix scandalise le colonel pour qui ce ne sont pas des armes de pays civilisés. Le ton monte à nouveau et Merton en arrive à promettre au colonel qu’il se battra aussi avec lui, après le Moyne et le baron. Quand l’Américain raconte peu après cette histoire, en en riant beaucoup, il s’émerveille du parallèle avec l’arrivée de d’Artagnan à Paris et affuble le baron du sobriquet de Porthos, le colonel devenant Aramis et le Moyne Athos. Ce qui fait de lui d’Artagnan, évidemment. Cette affaire de triple duel ne suffit pas à faire de ce court roman un remake des Trois mousquetaires mais elle n’est pas non plus purement anecdotique. Elle occupe une place centrale dans l’intrigue et les surnoms « mousquetaires » dont sont gratifiés quatre personnages restant utilisés tout au long du livre. Enfin, un épisode ultérieur qui voit les agents américains entreprendre de porter les documents secrets à Londres le plus vite possible face à la mobilisation de toutes les polices françaises n’est pas sans évoquer le voyage à Londres de d’Artagnan et ses amis dans l’affaire des ferrets de la reine. Joliment désuet, ce petit livre constitue en tout cas une agréable lecture. Merci à Mihai Ciuca de m'avoir signalé ce livre.
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