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El Conde De Montecristo
Cette pièce espagnole en vers constitue l’une des nombreuses tentatives d’adaptation du Comte de Monte-Cristo au théâtre (voir l’ensemble des pièces inspirées par le roman). Datée de 1860, c'est également l'une des plus anciennes.
Cette clé de répartition privilégie énormément le début du roman. De ce fait, l’acte 1 retrace assez fidèlement le retour de Dantès à Marseille, avec quelques simplifications inévitables. Plus court, l’acte 2 simplifie radicalement le séjour en prison du héros. C’est après quatorze années d’emprisonnement que Dantès rencontre enfin l’abbé Faria. Les deux hommes ne se voient en fait qu’une seule fois en tout et pour tout, le temps d’une longue scène. On les y voit faire connaissance, Faria éclaire Dantès sur les raisons de son arrestation, lui donne la clé du trésor et meurt aussitôt. Autrement dit, toute l’entreprise d’éducation et de formation du marin par le vieil érudit, pourtant fondamentale dans la transformation de Dantès en Monte-Cristo, disparaît totalement. Ca ne s’arrange pas avec la vengeance, ramenée à la portion congrue. L’acte 3 décrit une soirée mondaine unique où les différents personnages (Monte-Cristo, ses ennemis…) se croisent. Le comte explique directement à Villefort qu’il sait tout ce que ce dernier a fait de mal, puis fait la même chose avec Morcerf : les deux hommes se suicident dans la foulée… Le dernier acte, très court, traite de la vengeance contre Danglars, et aussi des bienfaits prodigués par Monte-Cristo à l’armateur Morrel. L’auteur bouleverse la chronologie du roman : l’acte commence par la scène de désespoir de Morrel confronté à la ruine (qui chez Dumas intervient bien avant la vengeance). Puis l’on voit Danglars de retour de Rome où il raconte comment il a été ruiné par les bandits (épisode qui prend place à la fin du roman). Monte-Cristo lui révèle alors qui il est et le banquier devient fou. Enfin, on retrouve Morrel sur le point de se suicider : Monte-Cristo intervient et le sauve. Fin de la pièce.
Comme on le voit, cette version théâtrale n’est pas du tout convaincante. On peut comprendre l’idée de mettre à la fin de la pièce tout ce qui concerne l’armateur, de façon à terminer sur une note positive : Monte-Cristo bienfaiteur et non pas justicier. Mais en effaçant toute la transformation de Dantès et en massacrant la vengeance, l’auteur passe à côté de l’essentiel du roman.
Extrait de l’acte trois Hora de la venganza scène XX MONTECRISTO y CONDE MORCEF Morcef. Montecristo. Morcef. Montecristo. Morcef. Montecristo. Morcef.
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