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Le dernier sabbat
Roman parisien

Auguste Dumont

354 pages
Jules Lévy - 1887 - France
Roman

Intérêt: 0

 

 

 

Cet ahurissant roman écrit par un certain Auguste Dumont (1843-190 ?) est une sorte de roman fantastique. Il met en scène Satan entouré d’esprits, fantômes, revenants et autres spectres en goguette à Paris. Les êtres venus des enfers se mêlent aux vivants, les morts réapparaissent aussitôt dans l’entourage du diable…

Tous ces personnages se livrent à d’interminables conversations multipliant les allusions et les sous-entendus à toutes sortes d’événements que l’on imagine contemporains de l’écriture du roman, dont les lecteurs auraient les clés : aujourd’hui, l’essentiel du livre est parfaitement incompréhensible.

Dans sa cour de revenants, le diable s’entoure d’innombrables personnages plus ou moins connus : héros de l’Antiquité, personnages mythologiques ou historiques, anciens ou récents. Là encore, nombre de références nous manquent.

Le seul – léger – intérêt du roman, du point de vue de pastichesdumas, tient à l’affection particulière que l’auteur portait manifestement à Alexandre Dumas et à ses mousquetaires. D’Artagnan commande la compagnie de mousquetaires qui garde la maîtresse du diable, Aramis est son chapelain (!), Athos son grand chambellan et Porthos son grand veneur.

Lors d’un passage assez amusant, la maîtresse de Satan, qui le trompe dès qu’il a le dos tourné, fait la coquette avec les quatre hommes les uns après les autres, et Dumas lui-même fait une apparition (voir extrait ci-dessous).

Ecrit en outre dans un style ampoulé, le roman dans son ensemble n’en est pas moins tout à fait illisible…

 

Extrait de la deuxième partie La reine du feu, chapitre XIII La chasse fantastique

Et Satan disparut, comme une noix muscade dans la manche d'un physicien.

Aussitôt, la reine du feu saisit le bras aérien de Porthos en jetant des regards enflammés à d'Artagnan, puis elle envoya un délicieux sourire à Athos.

Les trois mousquetaires jubilaient. Aramis devint sombre.

- Je l'ai toujours pensé, que ma fidélité à la cause royale serait tôt ou tard récompensée, se dit le colosse. 

- Elle ne vaut pas Anne d'Autriche comme galbe, murmura le cadet de Gascogne, mais c'est une reine et cela flatte d'être distingué par elle.

- Elle me rappelle toujours Milady pour la fidélité, pensa le chef des trois-quarts de mousquetaire avec un rictus sarcastique aux lèvres.

(…)

Un bal échevelé succéda immédiatement à la symphonie tintamarresque des victimes du devoir et dura jusqu'au jour, qui mit tous les invités en fuite.

Seul, Porthos resta interdit sur la pelouse en se demandant s'il était mousquetaire, trois quarts de mousquetaire ou esprit. Suzanne s'était esquivée au bras de d'Artagnan.

Désespéré de ne pas trouver la solution qu'il cherchait, il se mit à la découverte du père Dumas qu'il découvrit à la cuisine confectionnant une matelotte à l'italienne. Le roi des romantiques lui répondit par un quatrain :

Ils étaient quatre
Si je m'en crois.
Mais pour se battre,
Un valait trois.

 


 

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