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The last duel

Jennifer M. Fulford

226 pages
Black Bomb Books - 2019 - États-Unis
Roman

Intérêt: *

 

 

 

Ce livre est le troisième de la série des Mousquetaires écrite par Jennifer Fulford mais il enchaîne directement sur le tome 1 Blood, love and steel. Le tome 2 Athos and Milady, in the beginning constitue une histoire distincte.

On retrouve donc ici Athos et son épouse Nicole (mais pas les autres mousquetaires) rencontrés dans Blood, love and steel, ainsi que tout un entourage suffisamment fourni pour justifier un tableau des personnages au début du roman.

Si, à la fin du premier tome, Athos et Nicole, mariés, attendant un bébé, pouvaient espérer mener enfin une vie paisible et heureuse, il leur faut déchanter très rapidement. Car des gens très très méchants leur en veulent à mort. Geneviève, maîtresse du comte de Rochefort, le défunt mari de Nicole, ne pardonne pas à celle-ci la mort de son amant. Vachon, un homme d’épée, en a après Pierre, neveu de Nicole, qui a tué son frère, et du coup également après Nicole et Athos.

Intrigues, complots et contre complots vont bon train. Pierre étant embastillé pour avoir tué Rochefort dans le tome 1, Nicole est kidnappée pour obliger Athos à faire sortir Pierre de prison afin de le livrer à ses ennemis pour qu’ils puissent se venger de lui (comme si les sévices que Pierre endure à la Bastille ne suffisaient pas). L’action part un peu dans tous les sens pour finir par se recentrer autour d’un événement bizarre : le Prix du Fer (en français dans le texte). Il s’agit d’une sorte de tournoi de duels clandestins, les duels étant bien sûr interdits par Richelieu. Les règles sont aussi simples que radicales : tous les participants mourront, à l’exception du vainqueur final. Cet unique survivant recevra une très grosse somme d’argent et une gloire immense auprès du petit peuple de Paris.

Ces règles draconiennes n’empêchent pas des membres éminents des gardes du cardinal, Jussac et Biscarat, de s’inscrire. Au final, participeront à ce tournoi, outre les deux gardes, Athos, Pierre, Vachon et le père caché de Pierre. Le Prix du Fer se termine sur une sorte de mêlée générale totalement chaotique, dans laquelle intervient même Richelieu. Athos s’en sort, mais on n’évite pas le carnage…

 

The last duel présente un peu les mêmes défauts et les mêmes qualités que Blood, love and steel. L’intrigue est compliquée, les personnages sont déchirés par de multiples conflits. La tonalité d’ensemble est particulièrement sombre, avec notamment le personnage de Pierre, désespéré, pourchassé, torturé… On relève ici ou là quelques bizarreries, comme dans le premier volume. Tout le petit peuple de Paris est constitué de paysans (« peasants ») ; quand Nicole est enlevée, son ravisseur l’emmène dans une auberge, se met à boire sans même l’attacher, si bien qu’elle peut s’enfuir tranquillement dès qu’il a roulé sous la table ; quand Nicole, pour mettre un terme à l’acharnement de Geneviève, lui offre tout ce qu’elle possède, cela inclut le titre de comtesse de Rochefort, comme si un titre était un bien personnel pouvant être transmis librement à n’importe qui… (voir extrait ci-dessous).

Pour autant, l’ambiance générale du livre est intéressante et certaines scènes sont bien réussies : Pierre ayant été marqué de la fleur de lys de l’infamie, comme Milady en son temps, Athos exige de lui arracher à vif cette marque, sachant à quel point elle peut compromettre tout son avenir ; quand Richelieu débarque avec ses troupes sur le lieu du Prix du Fer, il ordonne, en contradiction avec son interdiction des duels, que le tournoi se poursuive avec les mêmes règles, à un détail près : le vainqueur final sera exécuté !

Le personnage d’Athos, enfin, central dans les deux romans, ne sort pas grandi de ce nouvel opus. Alors que son ami Pierre a disparu à la Bastille, Athos passe des mois confortablement installé dans le château de sa maîtresse à écrire des lettres pour se renseigner sur son sort… Durant le Prix du Fer, il s’engage solennellement devant la foule à ne plus jamais se battre… et recommence quelques minutes plus tard. Tout ça ne l’empêche pas de partir ensuite tranquillement dans son château de Bragelonne où Nicole donne le jour à leur fils Raoul – qui se confirme donc avoir une mère différente du Raoul de Bragelonne de Dumas.

Au final, un roman un peu bancal qui donne une image plutôt sombre du plus imposant des mousquetaires.

 

Extrait du chapitre 15 The Eve of Le Prix

"I would have thought you dead," Genevieve started.

"Isn't that what you wanted?"

The crinkles in Genevieve's skirt sounded like kindling on fire. "If that is what I had wanted, you would be dead by now."

Nicole held Genevieve's smile for a moment, strained by the disbelief that a woman could embrace evil so easily. Where had goodness run afoul?

"I'm not here to seek retribution for your actions against me," Nicole said. "I'm here to strike an agreement."

Genevieve blurted ha. "You have nothing to bargain with. You don't have control over Pierre, and we have Grignan. What do you have that I want?"

"This." Nicole ran her hands through the fur trim on her coat and across the velvet seats of the coach. "Everything you were denied. You wanted more than anything to be the Comtesse, to live the life of extreme privilege. But my husband denied you. Preferred me over you." Nicole forced herself to let the insult settle in before continuing. "But you could be here now, and no one would stand against it."

Genevieve's jaw tightened. "You never deserved him."

Nicole leaned over and touched Genevieve's knee. She instantly recoiled. "I didn't want him. And now I simply want to be left alone. You can have everything, if you leave me in peace."

"That's impossible. You're the rightful heir."

"Nothing is impossible," Nicole said determinedly.

"Your wealth and title are secure. The thought of simply handing them over to me is pure madness. You're insane."

"No. Quite the opposite." Nicole shook her head. "You've cornered me. I'm using what I have. It's everything I have, and it's undeniably sweet." Glancing around the interior, Nicole saw every envious reason to want it. Luxury, grandeur, perfection. But it wasn't perfect. That realization had taken years to see.

"Everything? You're giving me everything? Including the title Comtesse de Rochefort?"

"Including the title. But you and Vachon must never harm Pierre. You must swear to release Grignan as soon as possible and leave me and my servants and family alone in perpetuity. This includes Athos."

"And," Genevieve said, one eyebrow up, staring at Nicole's belly, "your progeny."

She covered her middle with her hands and nodded.

"You're denying your future heirs wealth and privilege. You've never lived without either. You'll face ridicule, shame." Genevieve's face shined with smug victory.

"Yes. Struggle," Nicole said. She might learn a radically different kind of life, but the untimely death of her loved ones would not be part of it. She brought out a sealed document from her sleeve.

"The details are clearly stated. Nothing in the royal edicts prevents me from transferring everything to you. I'm the widow of a sovereign and control my own destiny."

Genevieve snatched the paper from Nicole's light grasp. Scanning it quickly, the evildoer's eyes began to dance.

"You were the widow of a sovereign." Genevieve relaxed into the plush bench seat and stretched out her arms. "My, my, how quickly fortunes can turn."

Instead of Genevieve leaving the coach, Nicole came out. She beamed up at Longdac and sent him on a mad dash to the destination of Grignan's captivity. Then she began walking in the same direction, shoulders square, down the wealthiest streets of Paris, alone. For the last time. She never looked back.

 


 

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