Un rêve de quarante ans* in Contes de l’au-delà, sous la dictée des esprits
Charles d’Orino
13 pages Editions Félix Juven - 1904 - France Nouvelle
Intérêt: 0
Ce texte est le deuxième des Contes de l’au-delà
sortis de l’oubli par Noëlle Benhamou. Il a été publié,
accompagné d’une présentation, dans la revue Le
Rocambole parue durant l’été 2005. Le premier récit, Les
angoisses du grand cardinal, avait été publié dans
la même revue l’année précédente. Le troisième et
dernier texte, Marie-Antoinette,
l'a été fin 2006.
Sur l’origine de ces textes
présentés comme écrits par «l’esprit» de Dumas père,
voir l’article sur Les
angoisses du grand cardinal.
Si le premier des contes attribués à Dumas reprenait un
thème tout droit sorti de la série des Mousquetaires,
il n’en va pas de même avec Un rêve de quarante ans.
Cette nouvelle aligne bien des clichés du roman
feuilleton pour donner un récit bâclé et moralisateur.
Surtout, on n’y retrouve en rien l’esprit de Dumas…
Texte intégral de Un rêve de quarante ans
Par l’«Esprit» d’Alexandre Dumas père
Où le lecteur fait connaissance avec M. Paul Vincent
Les cloches annonçaient dans leur langage argentin le
dernier angélus de la journée, et, à ce signal, les
travailleurs des champs se hâtaient de lier les
dernières gerbes de blé pour être libres ensuite d’aller
chercher sous leurs toits respectifs le souper et le
lit.
Parmi eux, un enfant d’une quinzaine d’années se faisait
remarquer par l’empressement et la promptitude qu’il
mettait à attacher ensemble les javelles, et par la
vivacité de ses mouvements. Du reste, il était fort
différent de ses compagnons de travail comme allure et
comme aspect.
C’était un joli garçonnet brun, avec la peau hâlée par
le soleil, mais qu’on devinait blanche et fine sous le
couvert des habits de toile. Les yeux étaient tout à la
fois des yeux de rêveur et des yeux d’ambitieux, car ils
reflétaient tour à tour ces deux états d’âme. En ce
moment ils semblaient être dominés par le premier de ces
deux états, et c’est pour cette raison sans doute que le
jeune garçon tressaillit brusquement, lorsqu’une voix de
stentor lui cria de l’autre extrémité du champ bordé par
une haie:
«Hé! Paul! nous partons, ramasse toutes les faulx avant
de rentrer, rapporte-les à la ferme et dépêche-toi,
mauvais garnement!»
Paul ne répondit affirmativement que par un simple
signe; sa voix eût été trop faible pour couvrir la
distance qui le séparait du maître de la ferme du
Taillis ainsi qu’on nommait la propriété située trois
kilomètres plus loin. Ladite appellation provenait de ce
qu’il avait autrefois existé quelques bouleaux malingres
qui, pendant plusieurs années, avaient projeté sur la
maison leur ombre maladive; puis, peu à peu, les
bouleaux avaient été abattus, mais le nom était resté et
on le prononçait avec d’autant plus de respect que le
propriétaire actuel, maître Jean, avait su par son
travail acharné, et surtout en forçant avec plus
d’acharnement encore les autres à peiner et à suer sous
ses ordres, agrandir considérablement le domaine en même
temps qu’il devenait ainsi le plus gros bonnet de
l’endroit.
Donc en ce jour, ou plutôt cette fin de jour de juillet,
maître Jean s’apprêtait à regagner le logis, suivi de
ses ouvriers et des quelques femmes qui composaient tout
à la fois sa famille et son personnel domestique.
Le petit Paul seul resta dans le champ. Sans révolte
pour l’ordre reçu qui infligeait aux épaules les plus
faibles les fardeaux les plus lourds, il s’empressa de
ramasser les instruments de travail, puis il les chargea
sur son dos et se mit en devoir de rejoindre la petite
troupe des travailleurs, qui avait pris le chemin
indiqué par la route poudreuse et uniforme.
Mais avant de franchir la haie bordant le champ, il
s’aperçut que l’arrière-garde des ouvriers de la moisson
était à peine distante de lui de quelques mètres. Ces
bonnes gens, heureux de savourer l’air du soir,
marchaient lentement, et en deux enjambées Paul pouvait
les rattraper.
Cette perspective ne lui agréa sans doute pas. Faisant
volte-face, il revint tranquillement sur ses pas, et
paresseusement, complaisamment, il s’allongea avec un
grand soupir sur la terre sèche d’où les brins de paille
émergeaient tout droit, formant ainsi un siège peu
confortable.
Mais Paul n’y prit pas garde; il se mit à plat ventre
sur le sol, et le menton appuyé sur ses deux mains, se
préservant ainsi du contact désagréable des épis, il se
prit à rêver longuement.
L’histoire de cet enfant était une histoire mélancolique
dans sa banalité.
Fils on ne savait de qui, né on ne savait où, il
appartenait à l’Assistance publique qui avait fait les
frais de son éducation en le mettant tout bébé à la
ferme du Taillis, où la fermière de maître Jean,
Jacqueline Martin, alléchée par l’appât des trente
francs par mois octroyés par l’Assistance, s’était
chargée de l’élever.
Aussitôt qu’on le put, c’est-à-dire aussitôt que ses
forces le permirent, on initia l’enfant à tous les gros
travaux de la campagne, et Paul qui ignorait sa
naissance, qui ne soupçonnait pas ce que peuvent être
les caresses d’une mère, se soumit sans révolte, mais
aussi, ajoutons-le, sans enthousiasme.
Maître Jean, très dur, dénué de toute sensibilité, ne
lui ménageait pas les coups et les punitions, et lorsque
Jacqueline, un peu émue malgré tout, voulait
s’interposer, il trouvait le moyen de lui clore la
bouche par cet argument qui lui semblait irréfutable:
«Laisse donc, femme, c’est comme ça qu’on forme les
hommes.»
A quoi on eût pu lui répondre que son propre fils à lui
ne serait sans doute jamais promu à l’honneur de cette
formation, étant donné que le bras paternel savait être
beaucoup moins lourd pour lui.
A l’heure où nous avons laissé Paul Vincent allongé sur
la terre fraîchement dépouillée de ses blés, c’était le
souvenir de toutes ces injustices qui défilait devant sa
mémoire et qui dessinait un pli amer sur son front de
quinze ans. Peut-être, en l’examinant bien, eût-on
trouvé quelque haine dans cette amertume, mais, haine ou
non, l’amertume était grande.
Oui, vraiment il était né pour souffrir, il n’avait
jamais connu autre chose depuis qu’il était sur terre.
Aussi loin que remontassent ses souvenirs, il ne
trouvait pas une éclaircie, pas une joie dans les heures
successives de sa vie de bébé, d’enfant et d’adolescent.
Pourtant, il y avait des gens heureux sur terre, du
moins on le prétendait, car ceux qui étaient autour de
lui ne paraissaient guère heureux non plus. Maître
Jean?… l’était-il lui? Non, certes, on ne peut pas avoir
cette prétention lorsqu’on est comme lui toujours en
colère, toujours fâché contre l’humanité, qu’on ne
sourit presque jamais, qu’on rit encore moins.
Alors, cela n’existait donc pas le bonheur? Peut-être
bien, après tout, que cet oiseau rare, dédaigneux des
campagnes, cachait son gîte dans les villes où il y a,
paraît-il, de si belles choses, de beaux magasins, des
gens bien habillés, de l’or dans les bourses...
Mais Paul ne connaissait pas la ville et il en concluait
tout naturellement que c’était pour cela qu’il ne
connaissait pas de gens heureux. Oh! s’il pouvait aller
voir par lui-même et saisir dans ses mains, ne serait-ce
que quelques plumes de l’oiseau rare, combien grande
serait sa joie! et après tout pourquoi pas? Il n’était
tenu par aucun lien de reconnaissance à maître Jean et à
sa femme. Si une reconnaissance quelconque devait
s’exercer, c’était de la part de ses patrons, car il les
servait bien plus qu’eux ne lui donnaient.
Oui, en vérité, il en avait assez de ce joug, de cet
esclavage, il voulait être libre. Dans un coin de
grenier il avait caché avec soin les quelques sous
donnés par l’un ou par l’autre; il ne les avait jamais
dépensés et, grâce à cette économie, il se trouvait
actuellement à la tête d’une somme se montant à environ
trente francs; avec cela il avait de quoi payer le
voyage jusqu’à Paris. La distance étant minime, le prix
l’était également et, sans avoir besoin de recourir à
l’Assistance, il pourrait parer à ses premiers frais en
attendant qu’il fût placé.
Complètement absorbé dans ses projets, Paul avait
entièrement oublié le retour aux Taillis; il s’en
souvint tout à coup, lorsqu’il s’aperçut que la nuit
était venue; alors, brusquement, il se leva et
hâtivement il se dirigea vers la maison.
Lorsqu’il entra dans la cour, il vit que tout était
plongé dans la plus profonde obscurité, plus de lumières
aux fenêtres, le calme le plus complet régnait. Il eut
un soupir de soulagement; de cette façon, il éviterait
la punition pour son retour tardif, chapitre sur lequel
maître Jean ne plaisantait pas. Il en serait quitte pour
se passer de souper, mais baste! une fois de plus ou de
moins, lorsqu’on a quinze ans et de grands projets dans
la tête, ce n’est pas une affaire!
Et très doucement, il levait le loquet de la porte,
s’apprêtait à se glisser en tapinois vers l’escalier qui
montait à la soupente lui servant de chambre à coucher,
lorsque tout à coup une ombre surgit devant lui:
«Ah! te voilà, mauvais drôle qui as été courir encore,
malgré ma défense; cette fois, je te tiens, mon
bonhomme, et je t’assure que tu vas me la payer ferme!»
Maître Jean – car c’était lui – avait appréhendé
l’enfant par le bras droit. Prestement, sans que
l’enfant eût le temps de se défendre, eût pu faire un
mouvement, il avait tiré à lui la mauvaise blouse de
toile, mettant ainsi le torse à nu; et invisible dans la
nuit, mais cinglant, terrible, un coup de fouet vint
s’abattre sur les épaules de Paul, un autre lui succéda
immédiatement, puis un troisième, puis beaucoup
d’autres. Malgré son stoïcisme habituel, l’enfant
hurlait, car maître Jean, comme toutes les brutes
lâches, s’enivrait de la joie de prodiguer ses coups
dans l’ombre, sans témoins, sans voir même où il
frappait.
Il ne s’arrêta que lorsque sa main fut lasse. Craignant
probablement les représailles, en même temps qu’il
lâchait le fouet, il précipitait d’un coup de pied le
malheureux dans la cour, puis fermait la porte dont il
assujettit le loquet avec soin.
Où nous voyons Paul Vincent s’acharner avec un
insuccès complet à la poursuite du bonheur
Quelques jours après les événements dont nous venons de
parler, un enfant à la figure pâle, aux vêtements en
lambeaux, faisait son entrée dans la capitale par
l’avenue d’Orléans.
Cet enfant, vous l’avez déjà reconnu, ami lecteur,
n’était autre que notre petit infortuné, Paul Vincent.
Sans hésiter, le malheureux garçon, après la terrible
correction infligée en ce soir fatal de juillet, avait
pris le parti immédiat de quitter à tout jamais le toit
détesté de la ferme des Taillis.
D’argent il n’en avait pas, n’ayant pu aller le quérir
dans la cachette où il l’avait mis. Son aspect était si
misérable, si lamentable, qu’il réussit à émouvoir
quelques cœurs accessibles à la pitié et qu’il put ainsi
récolter, de-ci, de-là, sur sa route un peu d’argent qui
lui permit d’arriver sans trop d’encombre dans la grande
ville.
Son premier soin fut alors de s’informer où était
l’Assistance publique. Il n’avait plus à craindre
maintenant qu’on le réintégrât aux Taillis, les
stigmates imprimés sur sa peau plaidaient avec assez
d’éloquence pour qu’on lui épargnât ce retour au bagne
où s’était écoulée sa jeunesse.
Il ne fut pas déçu dans son attente, car si l’accueil
fut froid d’abord, la pitié et l’intérêt vinrent
ensuite. Sur ces sollicitations pressantes, il lui fut
accordé ce qu’il demandait, c'est-à-dire une place à
Paris même, chez un commerçant de cette industrie
naissante qu’on appelait alors le vélocipède et qui
devait être plus tard la bicyclette.
Une vie beaucoup plus douce commença alors pour l’enfant
de l’Assistance; très travailleur, il eut vite fait de
s’initier à tous les secrets de l’art du bicycle, et il
devint promptement un bon ouvrier en même temps qu’un
coureur émérite.
Peut-être, croyez-vous, cher lecteur, que ce changement
de vie pouvait lui suffire, et qu’il devait se
considérer dès lors comme propriétaire de l’oiseau rare
dont nous parlions au début de cette histoire et qui a
nom: bonheur!
Permettez-moi de vous dire que si telle est votre
pensée, vous êtes dans l’erreur, car Paul, tout en se
félicitant chaque jour de sa fuite du Taillis, tout en
prenant de l’âge et de l’importance dans la maison qui
l’employait, Paul, dis-je, ne se trouvait pas heureux;
il lui manquait d’abord l’affection, le plus précieux de
tous les biens – n’en déplaise aux gens souffreteux qui
prétendent que c'est à la santé qu’il faut donner la
première place – et il lui manquait aussi l’indépendance
qui est la condition la plus universellement enviée.
Aussi ce fut avec une joie sans bornes qu’il accepta,
lorsqu’il eut atteint ses vingt-cinq ans, l’offre d’un
associé de la maison qui lui proposa de l’emmener en
Amérique pour y monter une maison de commerce dont la
haute direction lui serait confiée.
Rien ne le retenait en France, il partit donc, et, son
intelligence étant mise au service de la plus grande des
activités, il vit ses efforts couronnés de succès en
même temps qu’un commencement de réputation grandissante
s’établissait.
Cette fois, l’indépendance tant cherchée semblait
acquise, il ne lui manquait plus pour être heureux que
l’affection; il lui vint alors l’idée très naturelle de
la chercher dans le mariage, cela ne devait pas être
très difficile, les jeunes Américaines étant d’humeur
peu farouche et assez disposées à glisser sur les
questions de naissance.
Il s’enquit donc du choix d’une épouse, mais pendant
longtemps, il n’arriva qu’à éprouver les joies éphémères
des passades, des caprices, sans ressentir un seul
instant cet attrait réel qu’il tenait tant à posséder
pour la femme qui devrait être sa compagne.
Un jour, une jeune fille vint dans son magasin pour s’y
rendre acquéreur d’une de ses machines.
Cette jeune personne était jolie sans être remarquable,
charmante sans prétentions et de plus Française.
En la voyant, Paul ressentit une vive commotion, il en
devint amoureux avec une soudaineté qui n’est pas rare
avant trente ans, et comme sa nature le portait toujours
aux promptes décisions et que les usages du pays
autorisaient cette promptitude, il fit des avances,
avoua sa flamme à la délicieuse créature qui, à son
tour, déclara la sienne et, dès lors, ils s’habituèrent
de part et d’autre à se considérer comme fiancés.
Tout alla bien jusqu’au mariage. Paul avait confessé ses
origines à ses futurs beaux-parents et ceux-ci, passant
sur les conditions de naissance, ne voulant voir que
l’homme dont le caractère leur était la plus sûre
garantie de bonheur, voyaient arriver cette union avec
joie.
De plus, pour achever la conquête, Paul avait embrassé
la religion protestante qui était la leur.
Les désirs de tous allaient donc être accomplis, mais le
jour même de la célébration du mariage au temple
protestant de la vingt-quatrième avenue de New-York, au
moment même où le pasteur, après avoir demandé de sa
voix grave si nul ne connaissait d’obstacles au mariage
qui allait être contracté, s’apprêtait à les unir, une
voix solennelle, mais implacable, prononça ces paroles
qui tombèrent comme un glas de mort sur les assistants:
«Ce mariage est impossible, il y a un grave
empêchement!»
Ce fut une stupéfaction dans l’église et chacun se
regarda.
La voix qui venait de prononcer ces paroles était celle
d’une femme d’une soixantaine d’années. Immédiatement
invitée à s’expliquer, elle dit ceci en substance:
«Paul est mon fils; je l’ai abandonné parce que la
misère m’y a contrainte, mais, à son insu, je ne l’ai
jamais perdu de vue. C’est cette même misère qui m’a
poussée plus tard à accomplir un crime odieux dont les
échos ont fait tressaillir le monde entier; et ce n’est
qu’en quittant la prison où j’ai passé dix années de ma
vie que j’ai appris le départ de mon enfant pour ce
pays. Afin de le rejoindre, je me suis embarquée sur un
paquebot d’émigrants, et ma joie a été grande en le
retrouvant ici dans une heureuse situation. Jusqu’au
dernier jour, j’ai eu la volonté de laisser s’accomplir
ce mariage qui aurait parachevé son bonheur, mais au
moment où l’acte allait être irrémédiable, il m’a passé
devant les yeux je ne sais quelle vision d’avenir; j’ai
vu, oui, de mes yeux vu, une lignée d’enfants qui
verraient rouge comme moi, tueraient sans raison,
poussés par je ne sais quels démons, voleraient sans
scrupule, et c’est alors que, malgré moi, indépendamment
de moi, j’ai crie la vérité... Pardon!... pardon!...
Pourquoi vous ai-je suivis, pourquoi?»
Elle avait des regards de démente en disant ces derniers
mots... Impressionnés au suprême degré, tous s’étaient
tus, mais soudain la jeune mariée, plus blanche que sa
robe, défaillit, et on dut l’emmener au plus vite tandis
que les assistants se dispersaient.
L’union devenait impossible après un tel scandale, et
Paul, ne le comprenant que trop, n’essaya même pas de
revoir sa triste ex-fiancée! Pas davantage il ne
consentit à revoir sa mère; il ne l’avait connue que
pour être obligé de la maudire! Tant qu’il l’avait
ignorée, elle avait eu quelques droits sinon à son
respect, tout au moins à son indulgence; maintenant
qu’elle lui avait apporté la catastrophe, la douleur et
la honte, il la haïssait presque...
Dès lors, il ne songea plus au mariage. Le bonheur
n’était décidément pas accessible pour lui, il y
renonçait, et il fut bien près du même coup de renoncer
à la vie.
Pourtant il résista à la tentation en s’acharnant au
travail, à la conquête de l’or à défaut de celle de
l’amour; et ce fut ainsi qu’il travailla sans relâche et
sans affection jusqu’à sa quarantième année, époque où
la Mort, trouvant sans doute qu’il avait assez souffert,
assez expié les fautes de sensualisme d’une existence
antérieure, vint lui ouvrir les portes de la grande
Eternité en lui disant:
«Entre, Schomberg, ex-mignon de jadis, mais âme purifiée
maintenant, le bonheur est à toi.»
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