The rival Monte Cristos Or, The Frenchman’s play for high stakes
Colonel Prentiss Ingraham
27 pages Beadle’s New York Dime Library - 1894 - États-Unis Roman
Intérêt: 0
Ce court roman (comme toujours avec les dime novels, le faible nombre de pages recouvre un texte assez long, vu la densité des pages) a été publié à deux reprises à quelques années d’intervalle. D’abord en 1888, sous le titre complet de The rival Monte Cristos, Or, The sea spiders, dans le magazine hebdomadaire The Banner Weekly. Cette publication s’est étalée sur 13 numéros, du 25 février au 19 mai. Comme il était courant à l’époque, le récit a occupé la première page du magazine pour ses trois premières livraisons, avec à chaque fois une grande illustration. Les dix livraisons suivantes ont été reléguées en pages intérieures, sans illustration. Nous reproduisons ci-dessous les trois pages illustrées.
Le texte a été ensuite réimprimé dans le magazine de dime novels Beadle’s New York Dime Library, sous forme d’un fascicule unique paru le 4 juillet 1894. La grande illustration occupant l’essentiel de la première page est celle qui figurait dans la troisième livraison de l’édition de 1888. Pour cette nouvelle édition, le sous-titre a été modifié, devenant : The rival Monte Cristos, Or, The Frenchman’s play for high stakes.
Le roman a été écrit par le colonel Prentiss Ingraham, prolifique auteur de centaines de dime novels dans tous les registres du genre : westerns, romans policiers, aventures maritimes… Le colonel avait d’ailleurs dès 1884 écrit un autre récit faisant référence à Monte-Cristo : The New Monte Cristo, or, The Wandering Jew of the Sea.
Malheureusement, sa deuxième variation sur le thème de Monte-Cristo ne vaut pas mieux que la première. On se retrouve là encore avec une histoire compliquée avec d’un côté des intrigues dans la haute société vivant dans de belles propriétés le long de l’Hudson, au nord de New York, et de l’autre des histoires de pirates. Le thème, a priori intéressant, des « Monte-Cristo rivaux » apparaît quand deux personnages viennent s’installer au même moment au bord du fleuve, en rachetant chacun une grandiose propriété et en rivalisant de dépenses somptuaires et de train de vie ébouriffant. Mais le parallèle avec le Monte-Cristo de Dumas s’arrête là. L’un des deux millionnaires est parfaitement connu : il rachète son ancienne propriété familiale. L’autre est plus mystérieux (même si le lecteur devine tout de suite de qui il s’agit), mais son parcours n’a rien à voir avec celui d’Edmond Dantès : il s’agit simplement d’un chef pirate qui vient dépenser ses trésors mal acquis. Leur fortune à tous les deux suffit en tout cas à les faire qualifier de « Monte-Cristo » (voir extrait ci-dessous).
Bref, ce dime novel fait partie, comme bien d’autres, de ceux qui n’utilisent le nom du célébrissime roman de Dumas que pour appâter le lecteur, sans même s’en inspirer véritablement.
Ces dime novels peuvent être consultés sur le site Nickels and dimes de la Northern Illinois University
Version du Banner Weekly
Version de Beadle’s New York Dime Library
Merci à Gennady Ulman de m’avoir signalé ce texte.
Extrait du chapitre XXXII The first call
There was great excitement in the neighborhood surrounding the three elegant homes of Cloudlands, Cedar Hall and The Retreat, for the new arrivals had completely turned the heads of the people.
After seeing that Cloudlands had been turned into a palace, and Cedar Hall was being made equally as palatial, the good people were seized with a desire to shake the rust and dust from their houses, dig out the weeds from the walks and mend the fences.
Crops had been excellent, trade on the river was most active, business in the city was good and money plenty, so the dwellers about Cloudlands for leagues began to mend the roads, beautify their houses and grounds, and refurnish their mansions.
The sound of the saw and the hammer was heard in the land, the smell of paint mingled with the perfume of flowers, and carriages fresh out of the shops, with new horses and coachmen in livery, rolled proudly along the country roads.
And all this was set going, it was said, by a woman.
Valerie Rossmore having built a new home and sold her old ones, had completely upset the neighborhood, while there having moved to Cloudlands its old master, said to be enormously rich, and to Cedar Hall a Mexican millionaire, and a bachelor, the people around were wild with delight.
The young gentlemen all spruced up to win favor in the eyes of the pretty and rich "Widow Valerie," as she was called, while designing mammas bought rich toilets for their marriageable daughters in which they could catch the Mexican, Don Monte Banco.
Associating Banco with Bank, and Monte with the immortalized Monte Cristo, the good people of imaginative minds were not long in dubbing the Mexican millionaire a Monte Cristo.
Of course all this improvement in the neighborhood meant that those who improved hoped to be in the charmed circle of society into which the Mexican must enter.
Nor was Dunbar Kennon forgotten, for he had even been admired and liked by many, and coming back a la Monte Cristo, with a fabulous fortune at his command and a mysterious and beautiful wife, he was also to be set up as an idol.
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