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Blanche: Due di Spade
Blanche - A la pointe de l’épée

Angélique Chevalier
Paola Antista (illustrations)
Lucia Vaccarino
Gloria Danili

176 pages
Editions Piemme - 2020 - Italie
Roman

Intérêt: **

 

 



Blanche: Due di Spade est un roman italien publié en 2020 par les Editions Piemme. La traduction en français a été publiée en 2022 par Pocket Jeunesse sous le titre Blanche - A la pointe de l’épée. Il s'agit du troisième volume des aventures de Blanche, après Espionne de la Reine et Cœur de mousquetaire. Une série signée Angélique Chevalier, pseudonyme des deux auteures italiennes Lucia Vaccarino et Gloria Danili.

Blanche de la Fère est une adolescente qui présente la particularité d’être la fille d’Athos, comte de la Fère, et de Milady. Elevée par Athos, elle n’a jamais connu sa mère. Blanche mène une double vie compliquée et dangereuse: d’un côté elle est dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche pour qui elle travaille secrètement comme espionne; de l’autre, elle est employée par Richelieu pour espionner la reine. Le cardinal considère que la fille de Milady ne peut lui être que complètement dévouée, mais Blanche est en fait acquise à la reine qu’elle protège des complots de Richelieu. D’autant qu’elle bénéficie de l’aide de d’Artagnan qui l’initie au maniement des armes et la tire d’affaires en cas de besoin.

Dans cette troisième aventure, c’est l’arrivée à la Cour d’un célèbre voyant, Vitreum, qui occupe le centre de l’action. Le roi et son entourage sont subjugués par le mage mais Blanche se méfie très vite des manigances de ce dernier. D’autant qu’au même moment, d’insaisissables brigands dévalisent les convois de marchandises près de Paris et que la jeune fille soupçonne un lien entre les deux événements. Quand il apparaît que Vitreum n’ambitionne pas moins que d’assassiner Richelieu et de prendre sa place, c’est l’intervention de Blanche qui permet de déjouer ses plans.

En parallèle de ses aventures, Blanche continue à être tourmentée par la question de ses origines. Et tout particulièrement par le mystère total qui entoure sa mère, dont personne, d’Artagnan le premier, ne veut lui parler (voir extrait ci-dessous). Tout à la fin du livre, Richelieu lui remet un journal ayant appartenu à Milady, ce qui laisse espérer à Blanche qu’elle va enfin apprendre la vérité sur sa mère.

Bien écrite, bien menée, cette série destinée aux grands enfants et petits adolescents (et plus particulièrement petites adolescentes vu le caractère gentiment féministe de l’histoire!) est toujours un plaisir à lire. Le personnage de Blanche, tiraillé entre la reine et le cardinal, entre les mondanités, l’étiquette étouffante de la Cour d’une part, et sa vie secrète aventureuse d’autre part, est décidément attachant. L’histoire se poursuit avec Blanche - Seules contre tous.


Extrait du chapitre 13 Comme le ciel de France

Une fois le souper terminé, Blanche alla à la recherche de son maître d'escrime avant qu'il ne reprît le chemin de ses appartements.

- D’Artagnan! appela-t-elle tandis qu'elle sortait de la grande salle pleine de monde.

Il se retourna, lui sourit et lui fit signe de le suivre. Ils s'arrêtèrent sur l'un des petits balcons du palais, s'avançant jusqu'à l'imposante balustrade de marbre. Une puissante lumière blanche en illuminait la silhouette.

Le lieutenant des mousquetaires lui confia à voix basse :

- Je suis désolé d'avoir dû endosser publiquement le mérite qui te revient, Blanche. Mais, comme tu le sais...

Blanche haussa les épaules.

- Si la vérité venait à se savoir un jour, ma couverture de dame de compagnie de la reine sauterait. Et je ne pourrais plus la protéger.

- Hmm..

- Et puis, peut-être la France n'est-elle pas encore prête à croire et à louer le courage d'une jeune fille.

D'Artagnan acquiesça avec un sourire amer, et Blanche soupira.

- Il y a quelque chose que... quelque chose que je voudrais vous demander, d'Artagnan.

Il lui fit signe de continuer.

- Eh bien... hier, à Notre-Dame, avant que nous ayons pu arrêter cet escroc, j'ai entendu ce qu'il a dit. Et ses paroles me troublent. Concernant votre Constance. A-t-elle été assassinée par Richelieu et... par ma mère ? Est-ce vrai ?

D'Artagnan se rembrunit.

- Blanche, comme tu le sais, il y a des choses dont je ne peux parler. Cela en fait partie. C'est arrivé il y a de nombreuses années, et nous avons tous commis de graves erreurs. C'est un poids que je ne veux pas placer sur tes épaules.

La jeune fille sentit la frustration l'envahir et serra les poings, tentant de refouler les larmes qui se pressaient contre ses paupières.

- Pourquoi personne ne veut-il jamais me parler de ma mère ? Pourquoi dois-je toujours vivre aussi... incomplète ?

- Ce n'est pas l'histoire de ta mère qui pourra te donner cette plénitude, fais-moi confiance. Je l'ai connue, moi, et ce que je peux te dire, sans trahir la promesse faite à ton père, est ceci : tu es une personne exceptionnelle, Blanche de la Fère, et rien de ce qu'elle fut ou ne fut pas ne pourra jamais changer qui tu es. Ne l'oublie jamais.

 


 

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