Monte-Cristo Noir

par Claude 3.5 Sonnet

- Sommaire
- Chapitre 1 Bienvenue en Enfer
- Chapitre 2 Le Pendu de la Tour Eiffel
- Chapitre 3 Les Fils de la Toile
- Chapitre 4 Le Banquier Déchu
- Chapitre 5 Les Fantômes du Passé
- Chapitre 6 La Chute du Roi des Ondes
- Chapitre 7 Les Échos du Passé
- Chapitre 8 Vérités et Mensonges
- Chapitre 9 Le Comte du Chaos Numérique
- Note sur le texte

Chapitre 9 - Le Comte du Chaos Numérique

Le ciel de Paris n'avait jamais semblé aussi sombre, comme si la ville elle-même retenait son souffle. Le compte à rebours de Dantès résonnait dans ma tête, chaque seconde nous rapprochant du chaos total. Villefort était exactement là où je pensais le trouver : dans son bureau luxueux au sommet du commissariat central. Quand j'entrai sans frapper, son visage passa de la surprise à la peur en une fraction de seconde.

"Tu viens m'arrêter, Noir ?" cracha-t-il, sa main se dirigeant subrepticement vers le tiroir de son bureau.

"Pas encore," répondis-je en m'asseyant face à lui. "J'ai besoin d'informations. Où est Dantès ?"

Villefort éclata d'un rire nerveux. "Tu crois vraiment que je vais te le dire ? Ce fou va détruire tout ce que nous avons construit !"

"Ce que vous avez construit ?" Je sentis la colère monter en moi. "Vous avez construit un empire de corruption sur le dos des innocents. Des gens comme Dantès."

Le commissaire se leva brusquement, son visage déformé par la rage. "Dantès n'était qu'un pion ! Nous avions besoin d'un bouc émissaire pour couvrir nos transactions. Il était au mauvais endroit au mauvais moment."

Je serrai les poings, résistant à l'envie de lui faire ravaler ses mots. "Et maintenant, il est de retour pour se venger. Poétique, non ?"

Soudain, mon implant neural vibra. Un message d'Haydée : "J'ai localisé le signal. Tour Montparnasse. Sous-sol."

Je me levai, fixant Villefort droit dans les yeux. "Profitez de vos dernières heures de liberté, commissaire. Quand tout sera fini, je reviendrai pour vous."

Alors que je quittais le bureau, j'entendis Villefort hurler : "Tu ne pourras pas l'arrêter, Noir ! C'est trop tard !"

Peut-être avait-il raison.

La Tour Montparnasse se dressait devant moi, monolithe noir défiant le ciel pollué. Haydée et Mercédès m'attendaient à l'entrée.

"Jack," dit Mercédès, "mes contacts ont évacué les civils. Le bâtiment est vide."

Haydée me tendit une arme à impulsion électromagnétique. "Ça devrait neutraliser ses systèmes sans le tuer."

Je hochai la tête, reconnaissant. "Restez ici. C'est entre lui et moi maintenant."

Le sous-sol était un labyrinthe de câbles et de serveurs. Au centre, baigné dans la lueur bleutée des écrans, se tenait Edmond Dantès. Il ne se retourna même pas quand j’entrai. "Je me demandais quand tu allais arriver, Jack," dit-il d'une voix étrangement calme.

"C'est fini, Dantès," répondis-je en levant mon arme. "Arrêtez ça maintenant."

Il se tourna enfin, son visage un masque de détermination froide. "Arrêter quoi, Jack ? La justice ? La vérité ? N'est-ce pas ce pour quoi tu te bats depuis toujours ?"

Je sentis ma résolution vaciller. "Pas comme ça. Pas en détruisant des vies innocentes."

Dantès s'approcha, ignorant mon arme. "Des vies innocentes ? Dans ce système corrompu ? Nous sommes tous coupables, Jack. Moi pour ma vengeance, toi pour ton silence. Il est temps de tout recommencer à zéro."

Mon doigt tremblait sur la gâchette. "Et après ? Vous pensez vraiment que ça changera quelque chose ?"

Pour la première fois, je vis une lueur de doute dans ses yeux. "Ça doit changer quelque chose. Sinon, tout ça… tout ça n'aura servi à rien."

Le compte à rebours sur l'écran principal marquait 00:01:00.

"Il n'est pas trop tard," dis-je doucement. "Nous pouvons encore faire les choses différemment. Utiliser vos preuves, exposer la corruption légalement. Ce sera plus long, mais..."

"Mais plus durable," finit-il. Dantès ferma les yeux, semblant porter le poids du monde sur ses épaules. Puis, d’un geste las, il appuya sur une touche. Le compte à rebours s'arrêta à 00:00:01.

"Peut-être que la vraie vengeance," murmura-t-il, "c'est de choisir de ne pas se venger."

Alors que les sirènes de police commençaient à retentir au loin, je souris amèrement. Dans cette ville pourrie jusqu'à l'os, nous venions peut-être de gagner une bataille. Mais la guerre ? Elle ne faisait que commencer.

Et pour une fois, j'étais impatient de voir ce que l'avenir nous réservait.

FIN

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